La gravure

Alix [jyoti]

Mes créations sont le fruit d’un travail de gravure sur des plaques de bois ou de linoléum, on parle de xylogravure (ou xylographie) quand il s’agit du bois et de linogravure pour la gravure sur linoléum. La technique utilisée est un procédé dit “en taille d’épargne”, il s’agit sans doute de la plus ancienne technique permettant l’impression de motifs sur un support. 

La Durlzura, linogravure, bleu outremer

Reclaim, linogravure, vert émeraude

Dessiner, graver, creuser

Graver le bois ou le lino, c’est travailler au delà de la concentration : L’intention, pour que, au rythme du dessin qui se forme, se rappeler ce que l’on cherche à former. 

La gravure c’est travailler le plein et le vide, c’est laisser le vide pour que s’observe le plein et regarder le plein pour apprendre du vide. 

Douce métaphore de la vie.

Baño de luna, linogravure, bleu outremer

Chant d’une montagne II, gravure sur bois, bleu de prusse. Estampes originales et numérotées, pressées manuellement (presse japonaise)

Le procédé

Pour venir travailler ma matrice, qui me servira pour le travail d’impression, je réalise un dessin sur une planche de bois ou de lino (mes dessins sont des créations originales) , à l’aide de gouges (petit ciseau dont le fer est concave) je vais venir creuser ma matière : ce qui est blanc et gravé apparaitra en blanc à l’impression et après encrage et la matière laissée pleine apparaitra encrée. Je travaille avec différentes gouges pour pouvoir travailler motifs et matière. On parle d’estampe pour décrire le résultat obtenu qui est le résultat d’impression d’une gravure après l’encrage de la matrice et le pressage. 

Ce procédé demande de nombreuses heures de travail et de précision. Pour le moment et depuis ma création d’entreprise, j’ai fait le choix de vendre mes estampes originales, numérotées et pressées en série. Je presse par ailleurs de façon artisanale avec une petite presse japonaise. 

El sauce lloron, linogravure, vermillon

C’est découvrir sous l’erreur, sous un morceau de bois qui saute, sous un peu trop d’encre, la beauté.  Comme on peut apercevoir la beauté dans les détails de chaque jour. 

Les outils dans les mains, c’est ouvrir une porte où le silence à sa place, où on est brut, à nu, comme la matière qu’on travaille. 

La gravure

Ce sont des heures de travail, où le temps est suspendu dans une absorption parfaite, faire, sans s’attacher au résultat, rester dans le faire et juste être, dans ce présent.

C’est se perdre et se retrouver sous ses doigts, c’est aller quelque part sans trop savoir où l’on va, jusqu’à ce que se découvre, sur le papier, la première estampe.

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